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SARACCO/N.


Né à Marseille en 1993, Nicolas Saracco a commencé à peindre dès l'âge de 15 ans. Les sensations éprouvées lors de ses premières créations le poussent rapidement à arrêter ses études, se construire un atelier niché derrière la maison familiale pour pouvoir se consacrer uniquement à la peinture, expérimenter librement avec diverses techniques et façons de travailler. En 2015, après un passage par l’École Cantonale d’Art de Lausanne pour un Bachelor en arts visuels, Nicolas Saracco décide de continuer à évoluer de manière autonome, indépendante. Il parfait son savoir-faire au gré de voyages et de rencontres au Togo, au Bénin ou encore en Egypte. La quête spirituelle apportée par le voyage en solitaire devient très vite un point de départ créatif.

 

Désireux d’intégrer le corps à son processus réflexif et artistique, il intègre l’école d’art dramatique de l'École du Jeu à Paris en Octobre 2017. Cette transition lui donne l’occasion d’appréhender la peinture sous un angle moins académique, plus instinctif et kinesthésique, habituant ainsi son corps à percevoir et à transformer les expériences sensorielles, émotionnelles et énergétiques dans le but de les retranscrire sur la toile, faire de sa peinture un véritable langage. Fort de cette formation de deux ans et de collaborations avec d’autres artistes chorégraphiques notamment, le plasticien commence à s’intéresser aux pratiques performatives. Suite à la pandémie de 2020, ses Performances instinctives, peintures spontanées vouées aux très grands formats réalisées en public, lui font prendre conscience de l’importance de la réception d’une œuvre plastique auprès de celles et ceux qui la regarde.

 

Des cylindres en métal qu’il peint en les faisant tourner sur des plots après les avoir récupérés dans des déchetteries marseillaises, comme pour la série La Source (2022), aux énormes morceaux de bois en forme de cœurs humains recouverts de rouge, suspendus à des cordes, et qui menacent de tomber en travers du chemin des danseuses de la compagnie Consensus dans Kanayk’ (2019), l’œuvre de Nicolas Saracco est protéiforme. Son infatigable désir de souvenance, de rejaillissement d’un manque aussi fort qu’absurde, sollicite tout son être pour faire de la peinture et, occasionnellement de la sculpture, une langue, voire même un spectacle. Sa démarche lui permet par une recherche aussi bien corporelle que picturale, d’accéder à un état de lâcher prise parfois proche de la transe. Laquelle rend compte du rapport dialogique du dedans et du dehors par le contact entre âme, chair, espace et surface.

 

Peintre voyageur, Nicolas Saracco se consacre actuellement à la réalisation de petits formats depuis le Pays Basque. Les récentes "peintures mobiles" qu’il peut réaliser partout où il se rend, dès que le besoin jaillit, suggèrent une forme de culminance. Cet état des lieux de quinze années à se déplacer, à connecter son œuvre plastique, sensible, avec les espaces sacrés auxquels elle lui donne accès, matérialise, peut-être, cette traversée sensuelle de l’astronomie que Jean Giono décrit avec virtuosité et poésie.
 

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